1990-1995 1996-2000 200120022003 200420052006 200720082009 201020112012 201320142015 201620172018 201920202021 20222023
 

accueil        cv        textes        boutique        Hangar 11        Dplacés

 
 
s  i  t  e       a  r  t  i  s  t  i  q  u  e
 
 
 
(57 ans)
Quitte le Burkina Faso après 23 ans passés dans le pays
S'installe à Parthenay (Deux-Sèvres), en France

Dernier Travelling - Fespaco 2023

Exposition personnelle au Goethe Institut de Ouagadougou, du 1er au 21 avril 2023

1 - affiche de l'exposition

2 - Pierre Garel avec François Ouédraogo et Martin Pockrandt, directeur du Goethe Institut

3 - vue de l'exposition

4 - Les textes sur les films, avec photos

5 - 15 photos - 30 x 30 cm

6 - 15 photos-peintures - 70 x 70 cm - acrylique et bombe glycéro sur photographie sur cadapac

7 à 12 - 6 photos-peintures - 70 x 70 cm - acrylique et bombe glycéro sur photographie sur cadapac

(Ashkal, Simin Zetwal, Le Bleu du Caftan, The lady of the Chinese Shop, Shimoni, Sira)

13 à 18 - 6 photos-peintures - 70 x 70 cm - acrylique et bombe glycéro sur photographie sur cadapac

(Abu Saddam, La Dernière Reine, Maputo Nakuzandza, Sous les Figues, The Planters Plantation, Xalé)

 
Avec cette exposition et cette série de pièces, je rend hommage au FESPACO, que j'accompagne en tant que cinéphile depuis plus de 20 ans. Mille et une découvertes de films provenant de toute l'Afrique, des moments uniques d'une grande intimité et intensité. 2023 : en point d'orgue à un festival si riche en création, et peu de temps avant mon départ du pays je visionne la plupart des longs métrages de fiction en compétition de cette édition, pour proposer au Goethe Institut 15 photographies-peintures où la présence sensible d'une typographie dialogue avec des prises de vues en hors-champ de l'ambiance du festival, ainsi que des textes critiques librement écrits sur les films. Influencés par l'émotion suscitée par leur découverte, ces travaux proposent au spectateur un regard indirect sur les films à travers une appropriation photographique d'un des espaces du festival.

« J'ai d'abord pensé faire des prises de vue pendant les projections, dans les salles, mais je me suis dit : qui suis-je pour voler des images fixes de créations par essence inscrites dans le temps ? Alors j'ai pensé au hors-champ de l'ambiance du festival, mais là encore, une question : qu'est-ce que ces images de festivaliers diront des films eux-mêmes ? Donc j'ai dérivé mon regard sur le hors-champ du hors-champ : les alentours des salles, désertes, sans l'agitation des cinéphiles. Avec l'environnement privilégié, entre Road-movie et Hopper, du Ciné-Olympia de Pissy, je retombais là sur mes pieds avec des espaces vastes et cinématographiques évoquant un repérage photographique des lieux avant un tournage, qui rappelleront aux amateurs du 28e Fespaco certains des films projetés. Ne voulant en aucun cas illustrer laborieusement les films vus, j'ai rapidement opté pour une peinture se limitant strictement aux typographies des titres de films. Un code de traitement graphique et de couleurs plus ou moins proches de ma signature jaune fétiche correspond pour chacun d'entre eux aux différents plaisirs que j'ai pu avoir à les découvrir en salles, plus respectueux et silencieux qu'un fidèle dans un lieu de culte.»

Dernier Chapitre dans la poussière

Exposition collective et performances à la Galerie Kanudya, Ouagadougou, du 8 au 28 avril 2023

1 - affiche de l'exposition

2 - vue de l'exposition

3 - Pierre Garel avec la sculpture-cadeau de Pita Kaboré

4 - Pierre Garel avec les performeurs Fleur Biguibouré, Silvia Ferraris et Lolito

5 - Une dernière page avant la pluie

88 x 140 cm - photographie, acrylique et chambre à air sur bois, métal et toile

6 à 8 - détails

 
"Une exposition conçue par Pierre Garel, qui invite, après 23 années passées au Burkina Faso, 23 artistes avec lesquels il a pu travailler, échanger, exposer, performer, réaliser ou rêver des projets. Le titre de l'exposition suggère un livre qui se ferme au bout de tant d'années, dernier chapitre d'un long récit d'activisme, de joies, d'embûches et d'espoir dans le monde de l'art du Burkina Faso, un chapitre écrit dans la poussière qui s'immisce entre les outils et l'ouvre, entre les artistes et les lieux, entre les idées et les émotions, un livre entre bal du même nom, et celle mordue par des créateurs enthousiastes et entêtés."

"Une dernière page avant la pluie" : Une jeune fille lit, les pieds dans la poussière, elle termine une dernière page avant de fermer son livre à la tombée de la première pluie. Une association de photographies, typographies, plages de jaunes sablonneux, support grignoté par les termites, fragment métallique récupéré d'une précédente pièce, lanières de chambre à air - un résumé de mes procédés artistiques principaux pour évoquer avec nostalgie et retenue le plaisir solitaire de la lecture et la sensibilité aux intempéries qui nous entourent et rythment notre quotidien, nous font passer d'une saison à une autre comme on passe d'un chapitre à un autre. Si celui de la poussière est celui que je laisse derrière moi, celui de la pluie est à venir. Sur le bois mangé par les termites, une page résiduelle transmet des mots presque effacés. Ce sont les derniers du "Viol de l'Imaginaire" (2002) de Aminata Traoré, lu avec fascination les premières années de mon séjour : "Un jour tu reviendras dans une Afrique retrouvée, sur l'esplanade, une ville, éclatée dans les terres mouillées"

La Bibliothèque de Sable

Performance réalisée le 8 avril à la Galerie Kanudya - 12 mn

1 à 5 - images de la performance

6 - extrait vidéo 3"30'

 
Une performance conçue pour distribuer, avant mon départ, des livres de littérature africaine de ma bibliothèque que j'ai pu lire ces 20 dernières années. Cachés sous le sable dans une brouette que je pousse comme "Madame Bourwette" (jouée par Rokhaya Niang) du film éponyme de Moussa Sène Absa de 2002, ils sont donnés aux passants dans la rue, puis aux visiteurs de l'exposition quand je pénètre dans la cour de la Galerie Kanudya, après en avoir lu à forte voix l'auteur, le titre, puis un extrait pris au hasard.

Transbord

Résidence et exposition aux Livres Nomades, Parthenay, octobre-novembre 2023

1 à 3 - atelier, accrochage, avec Francis Guiguet, organisateur

4 - affiche

5 à 15 - Transbord n°1 à 11 - support hauteur 40 cm sur largeur 16 à 62 cm - collage, photographie, chambre à air, acrylique sur Kraft sur bois

 
Transbord. Transborder : passer des marchandises d'un bord à l'autre. Du tarmac ouagalais au sol gâtinais. D'une photo d'un mécano-par-terre dans la poussière de la métropole sahélienne - j'y réparais souvent ma Yamaha 80 cm2 - je passe aux griffonnages, yeux écarquillés, d'une terrasse surplombante d'une Villa Cavrois parthenaisienne. Collages, photomontages, et aplats de peinture jaune - ma signature gorgée de soleil - s'y additionnent en « combine paintings » s'inspirant de longue date de celles de Robert Rauschenberg. « Travailler dans la brèche qui sépare l'art de la vie » disait-il. Par cette toute première série hors d'Afrique, j'essaye de combler celle qui sépare le joyeux désordre bruyant qui m'a accompagné sur deux décennies du silence en recoins organisés d'une terre du nord encore à peine connue. Après un atterrissage incertain, dans l'expectative d'une nouvelle vie dans de nouvelles normes, ou hors d'elles. Dans les « combine » : un passage par soubresauts, ou non, rythmé, cassé, scandé par des lanières de chambre à air, celles dont la fonction est, au départ, d'aider à se déplacer, d'un quartier à l'autre ou d'un monde à l'autre.