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(48 ans)

Rester dans l'ombre ?

(série de 24) photographie, pagne et acrylique sur toile - 50 x 50 cm

1 - ensemble des 24 toiles

2 à 10 - Rester dans l'ombre ? n°2, 7, 12, 15, 16, 18, 21, 23

 
24 prises de vues, comme les heures d'une journée, effectuées le 11 décembre dans une petite cour dont je connais les habitants depuis 13 ans. Pendant ce temps, tous les projecteurs burkinabè sont braqués sur les cérémonies de l'Indépendance, à Dori, et ceux du reste du monde sur les funérailles de Mandela. Dans cette cour, rien n'a changé, c'est toujours la même survie. Pagne jaune et peinture projettent une lumière douce, plus ou moins ténue, sur l'attente de chacun, dans une solitude dissimulée au quotidien par une promiscuité débordante de vie et de difficultés. Ecrit de Lucien Humbert

Exposition "Solitudes Collectives" avec Lolito, à la villa Yiri Suma

1 - Affiche de l'exposition (Conception : Pierre Garel)

2 - Solitude collective - 240 x 240 cm, acrylique et collage sur kraft

3 - détail

 

Entraves légères

(série) bandelettes de coton et acrylique sur objets divers

1 - Entrave légère 1 : s'asseoir un peu longtemps

2 - Entrave légère 2 : le café du matin

3 - Entrave légère 3 : sortir de sa cage (modèle : Orekya Kambou)

4 - Entrave légère 4 : partir travailler, ou non

 
Deux geste simples : peindre des parties d'objets pour se les approprier, et les emmailloter. Les bandelettes lient ensemble des objets, ou des corps, semble les emprisonner, mais ils restent assez libres, ainsi peut-être sont-ils aussi pansés et protégés ? Question : ce qui nous entrave, nous retient, nous empèche de nous mouvoir est-il aussi définitif que l'on croit ? Je pense souvent au Burkina Faso aux interdits arbitraires qui sont souvent si proche de voler en éclats.

Perdre le sud

installation au SalonQuiReçoit, Toulouse, 22 août 2014

1 - vue générale, 8 x 8m, matériaux divers

2 à 5 - détails

6 - avec Mona ouedraogo, Ange et Yo Keller

7 - Le Désarpenteur - performance (durée 15 mn)

 
Nous retrouvons le personnage d'arpenteur du projet "En Chantier" (voir pus bas projets collectifs 2014), qui reconstitue là un espace habité d'objets personnels, et d'autres chargés d'une histoire qui n'est pas la sienne (en l'occurence celle de mes grands-parents). Dans la cave de leur maison, il a trouvé des livres, éloignés de sa culture orale, mais qui lui parlent : notamment des ouvrages en esperanto qui sonne pour lui comme une langue idéale qui pourrait réconcilier ses deux cultures. Mais le crash le 24 juillet de l'avion assurant la ligne Ouagadougou-Alger, qui a fait 118 victimes, le ramène brutalement à la réalité, à la distance et à la douleur le séparant de sa terre natale. Pendant la performance, l'arpenteur mesure, et notes des longueurs accompagnées de termes relatifs à l'espace en esperanto, qu'il distribue au public. Outre les composantes narratives de l'installation, celle-ci est conçue comme un écheveau de longueurs, d'intervalles, de lignes et de points qui appellent à appréhender physiquement un espace fragmenté, éclaté, d'une orthogonalité décalée (le plan carré au sol constitué de livres est orienté au sud), à l'images des entraves qui jalonnent nos désirs de nous mouvoir librement dans un monde excessivement compartimenté.

Place des Femmes

installation au Hangar 11 pour l'exposition "Cité An 31" - Carrefour des Arts Plastiques, 3e édition

cages à poules, poules, acrylique sur toile, bandelettes de coton - 6 x 6 x 3m

1 - vue générale

2 et 3 - détails

4 et 5 - soir du vernissage le 11 novembre

 
La Place des Femmes, plus qu'un projet fictif de place publique pour le nouveau Burkina après le soulèvement populaire et la chute du dictateur local, est surtout un questionnement humoristique et corrosif sur les contradictions locales quant à la place de la femme dans la société burkinabè - car si on accepte bien que de riches adipeuses paradent en boubou le 8 mars pour faire croire au monde entier qu'elles seraient ici l'égale de l'homme, tous et toutes imposent quand même à la plupart des femmes de rester dans leurs cages : dans les cours, pour s'occuper de tout, souvent quasiment esclavagisées et très mal payées au services des mêmes mama-Benz arrogantes. Un espace à la fois ouvert et clos, des cages fermées mais des poules en liberté, une reprise de la magnifique peinture de Guillemine Benoist, qui peint en 1800 une esclave antillaise devenue pour le temps d'une pose une belle République au fier bonnet frigien, posée derrière un rideau - voile, protection ou barreaux ? - et sur un arrière-plan de camouflage militaire... contradictions...
 
 
Projets Collectifs
 
 
 

Frontières

atelier, installations et performances au CMAN, Niamey (Niger), mars 2014

rencontre 3 du projet des Dplacés - groupe informel d'arctivistes agissant en Afrique de l'ouest

résidence avec Alioum Moussa (Cameroun), Pedro Vinualés (Espagne), Sylvo Zoungrana (Burkina Faso), Ali Narey (Niger)x

1 à 4 - Cosmogonie - cornes, cage à pintade, chambre à air, coton, bandelette plastique

5 et 6 - Un Dplacé à Niamey - carnet 15 x 18, 60 pages, collage et graphite (relié par Seyni Sabo, CMAN)

7 et 8 - Empêchement 2 - performance (durée 7 mn)

 
Sur une proposition thématique de Alioum Moussa, "frontières", une série de créations (peintures, installations, performances), présentées au Centre des Métiers d'Art du Niger (CMAN). Les pièces, individuelles, sont animées d'interconnections nombreuses. "Cosmogonie" a été réalisée à l'aide des cornes d'un artisan-cornier voisin, d'une cage à pintade utilisée pour une photographie de P. Vinualès, d'un carnet relié par Seyni Sabo, et de bandelettes de cotons tendues vers les autres installations. Cette pièce évoque la frontière que l'homme dresse entre lui-même et le monde animal et végétal. Quant à la performance, elle nous rappelle que toute frontière est une violence.

En chantier

installations, assemblages, peinture, performance et chorégraphie - atelier à Kergoat, Finistère (France)

avec Cecilia Ferrario, Oscar Yana et Laurent Brunet, en partenariat avec Vagamundo, éditeur. Article de Laurent Brunet, commissaire d'exposition

1 à 4 - Sans perdre le sud - ensemble et détails - plastique et coton, amiante, pneu, chambre à air, métal, soumbala et néré

5 à 7 - L'Arpenteur, la Rencontre - performance/chorégraphie avec Cecilia Ferrario (durée 25 mn) (ph. L. Brunet)

8 et 9 - La pause - pièce collective Brunet/Ferrario/Garel/Yana - acrylique, plastique et coton

 
Une rencontre entre 3 plasticiens et une chorégraphe, dans l'esprit des "Dplacés". La vieille ferme en réfection de laurent Brunet nous a servi de site d'exploration artistique, et le titre de la résidence, trouvé par ce dernier, en résonnance avec des travaux de charpentier en cours pendant l'atelier, a impulsé nos réalisations. Pour moi, la structure d'une cabane d'un ouvrier arpenteur, occupée par du matériel rudimentaire, énergetique et polluant : pneus, limaille, plan au sol en amiante... et nutritif - néré et soumbala. L'orientation choisie est le sud, dans l'idée d'un immigré burkinabè temporairement ailleurs qui garderait le contact visuel, par nostalgie, avec son pays. Pendant la performance, je mesure obsessionnellement tout ce qui m'entoure, en me laissant entraîné par moments par le long voile de tule noire de Cecilia Ferrario. Ecrit de laurent Brunet

Bobo ville ouverte

résidence à l'Institut Français de Bobo-Dioulasso, Burkina Faso avec Sam Dol, Abou Traoré et Sylvo Zoungrana - octobre 2014

rencontre 4 du projet des Dplacés - groupe informel d'arctivistes agissant en Afrique de l'ouest

1 - D'où venons-nous, que sommes-nous, où allons-nous ?

2 et 3 - détails

4 à 6 - Choisir - performance avec Sam Dol, son (durée 15 mn)

 
A Bobo-Dioulasso, il y a peu encore capitale économique du pays, ville de passage, ville ombragée, des usines ont fermé, des arbres ont été abattus. Sur une photographie en double d'un de ces derniers, qui donne à voir une ville quelque peu en friche, je suggère une alternative : collage de fragments plastique et de bois pour 2 projets de futurs possible. Dans la performance « Choisir », sur une rythmique lancinante de Sam Dol au balafon, je propose au public de choisir entre un morceau de bois ou de plastique (avec fragments photographiques de la ville), que je dépose ensuite sur une percussion métallique de Sam Dol, qui les fait tressauter en rythme. Le titre de la pièce fait allusion à la toile éponyme de Paul Gauguin.

vues d'atelier

 
 
 

Etabli d'atelier pendant la réalisation de "Rester dans l'ombre ?"